Un tiers des besoins européens en gaz naturel est aujourd'hui couvert par la Russie. Baptisé Nord Stream 2, le projet de deuxième gazoduc sous-marin, piloté par le géant russe Gazprom, risque d'accroître la dépendance de l'Europe vis-à-vis de son voisin. Reliant Saint-Pétersbourg à la ville allemande de Lubmin, ce pipeline devrait permettre d'importer, d'ici à la fin 2019, jusqu'à 110 milliards de mètres cube de gaz naturel chaque année. Outre l'opposition américaine à ce projet - Washington souhaite augmenter l'exportation de son gaz naturel liquéfié vers l'Europe -, les pays de l'Union européenne sont également divisés. Les travaux offshore en mer Baltique ont néanmoins débuté au printemps 2018.