L'Ethiopie est le théâtre d'une ambivalente ruée vers les terres agricoles, nouvel or vert synonyme d'enrichissement et de profit, mais également de catastrophe sociale et écologique et de censure gouvernementale. A l'échelle mondiale, la demande de terres cultivables augmente. Dans ce domaine, l'Ethiopie constitue une aire de jeu particulièrement lucrative. Dans l'espoir d'augmenter les recettes à l'exportation mais aussi d'éradiquer la pauvreté et la famine, l'Etat distribue des millions d'hectares de terres arables à des investisseurs étrangers, afin que ceux-ci contribuent à la croissance éthiopienne. Mais ce rêve de prospérité possède également une part d'ombre : les terres sont généralement occupées et l'expropriation illégale des populations les plus vulnérables est monnaie courante.