John Kiriakou, Thomas Drake et Jesselyn Radack, trois Américains, ont pris d'énormes risques, au nom de leurs valeurs, pour révéler au monde les pratiques de leur nation dans sa «guerre contre le terrorisme». Le premier travailla durant quinze ans pour la CIA et confirma l'utilisation de la torture par les agents américains. Le deuxième est un ancien de la NSA, la National Security Agency, qui révéla dès 2006 le nébuleux projet Trailblazer, un système de surveillance généralisée des télécommunications – une affaire Snowden avant l'heure. La troisième, aujourd'hui avocate du même Edward Snowden, occupa un poste important au département de la Justice. Elle dénonça, en 2002, les conditions de détention de John Walker Lindh, un Américain affilié à al-Qaida, capturé lors de l'intervention en Afghanistan.