L'Amérique latine des années 1970 voit naître un nouveau genre littéraire qui agit comme un révélateur des exactions commises par les dictatures militaires : le polar latino. Ses initiateurs trouvent dans le roman policier le moyen de révéler les racines profondes des crimes commis dans leurs pays. Peu à peu, ils se l'approprient puis le réinventent pour le faire correspondre à une réalité locale. Dans leurs récits, les détectives ne collaborent pas avec la police puisque celle-ci, souvent corrompue, n'inspire pas confiance. Depuis la fin des régimes dictatoriaux sud-américains, la novela negra évolue en roman social, dénonçant plus largement les maux qui rongent l'Amérique latine.