Mammographie pour le cancer du sein, coloscopie pour celui du côlon, dosage de l'antigène spécifique pour celui de la prostate et vaccin précoce pour celui du col de l'utérus : des campagnes d'information enjoignent les Français comme les Allemands à se soumettre à ce type de contrôles. Mais des deux côtés du Rhin, médecins et chercheurs doutent de l'efficacité de cette prévention et de la validité des statistiques. Les exemples qu'ils évoquent concernent le cancer du sein et celui de la prostate. Mais les méthodes de dépistage du cancer colorectal ainsi que le traitement préventif de celui du col de l'utérus soulèvent aussi des réticences. Les cliniciens soulignent notamment les problèmes liés au surdiagnostic et au surtraitement.