En décembre 2003, la montée rapide des eaux hivernales du Rhône vire au drame. Le fleuve casse des digues, tue des gens et en déplace des milliers d'autres. C'est le choc. On pensait le fleuve sous contrôle mais un constat stupéfiant s'impose : l'aménagement frénétique et anarchique du fleuve dans le but de le dompter est en partie responsable de la catastrophe. Trop de digues, trop de barrages, trop de béton, de routes et de voies ferrées l'enserrent. Dénaturé dans ses paysages et appauvri dans sa biodiversité, le Rhône redevient même dangereux pour les hommes. On décide alors de le restaurer, comme on restaure une oeuvre d'art.