«Je suis là aujourd'hui, mais je ne serai peut-être plus là demain. Lorsque je mourrai, chaque goutte de mon sang renforcera et donnera vie à l'Inde». Le 30 octobre 1984, c'est par ces mots prémonitoires qu'Indira Gandhi évoque, pour la première fois lors d'un discours, sa disparition, alors que la campagne électorale bat son plein en Inde. Le lendemain matin, elle est abattue dans le jardin de sa résidence de New Delhi par deux de ses gardes du corps. Un fait inédit dans l'histoire du XXe siècle. Pourquoi et comment cette femme amenée à diriger pendant quinze ans un des plus grands pays de la planète a-t-elle été assassinée par des hommes censés sacrifier leurs vies pour la protéger ? Le Premier ministre indien ne manquait pourtant pas d'expérience.