A Mayotte, des milliers d'enfants vivent livrés à eux-mêmes, victimes de l'immigration clandestine. Ils sont arrivés avec leurs parents comoriens, qui font le choix de les laisser derrière eux quand eux-mêmes sont expulsés, espérant les retrouver lors d'une nouvelle tentative de passage. Comme ces enfants sont mineurs, ils ne sont pas expulsables, et, n'étant pas orphelins, ils ne sont pas non plus adoptables. Ils vivent en bande, dans des bidonville ou sans domicile fixe, déscolarisés et survivant de rapines ou de vente de déchets. Les services sociaux sont dépassés par l'ampleur du phénomène et seules quelques associations leur viennent en aide.