URSS et Roumanie ont dominé la gymnastique mondiale pendant plus de trente ans. Ces pays avaient développé deux organisations, deux systèmes d'entraînements et de détection, mais aussi deux styles relativement différents, qui privilégiaient tour à tour rigueur, perfection du geste et créativité. Dans un contexte historique traversé par les tensions internes du bloc communiste, cette rivalité était marquée par la personnalité très forte des gymnastes et de leurs entraîneurs. On se souvient de l'émerveillement provoqué par Nadia Comaneci aux Jeux olympiques de Montréal ou de la discipline de fer instaurée par Bela Karoly ou Alexandre Arkeiev.