Les Ariégeois les appelaient les hippies, les babas, ou les marginaux. Aujourd'hui, on les appelle les néoruraux. Dans les années 1970, les premiers sont arrivés, tentés par la vie en communauté. Puis, sont arrivés de jeunes urbains qui fuyaient les villes et un mode de vie avec lequel ils voulaient rompre. Tous désiraient réinventer leur vie autour de valeurs et de pratiques en accord avec leurs convictions et leurs idéaux. Depuis 40 ans, ces générations successives d'utopistes participent au maintien de la société paysanne et à la vie des villages alentours. Ils ont su se réapproprier une nature hostile qu'ils continuent de valoriser, la rendant à ce point attractive, qu'ils sont toujours rejoints par d'autres.