Hosni Moubarak succède à Sadate. L'obsession de la stabilité et de la sécurité marque ses premières années de présidence. Il laisse prospérer l'alliance du pouvoir et de l'argent, amorcée sous Sadate. Malgré une tentative d'ouverture, il renforce l'Etat policier d'année en année. Après avoir vainement tenté de transmettre le pouvoir à son fils au terme d'une grossiere manipulation électorale, il tombe sous la pression de la rue, début 2011. Le 25 janvier, 59 ans presque jour pour jour après les manifestations de 1952, les Egyptiens affluent place Tahrir, au Caire, avec les mêmes mots d'ordre : «pain, liberté, justice sociale».