Le 14 avril 2014, Boko Haram kidnappe 276 adolescentes dans un lycée chrétien de Chibok, au nord du Nigeria, avant de les séquestrer dans la forêt de Sambisa, sa base stratégique. Le monde entier se mobilise alors pour exiger leur libération. Près de quatre ans plus tard, et après des négociations secrètes entre le gouvernement et le groupe islamiste, 103 d'entre-elles sont relâchées et placées dans un refuge à Abuja, la capitale, sous haute surveillance et sans contact avec les médias. Pour la première fois, une équipe de télévision, très encadrée, a été autorisée à rencontrer ces survivantes, dont le soutien psychologique, l'éducation à l'université américaine et le logement sont financés par l'Etat. On leur interdit d'évoquer leurs conditions de vie afin de ne pas compromettre la libération de celles qui sont encore prisonnières.