Mêlées aux témoignages d'une dizaine de rescapés, dont une majorité de jeunes femmes, des scènes terribles retracent de l'intérieur le siège de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine sur la mer d'Azov, du déclenchement de l'invasion russe, le 24 février, à la reddition des derniers combattants retranchés dans le complexe métallurgique Azovstal, le 21 mai. Selon l'estimation des autorités ukrainiennes, quelque 25 000 civils auraient péri au cours de ces trois mois de bombardements et de tirs indiscriminés menés par l'armée russe, qui ont également détruit la quasi-totalité d'une ville de 430 000 habitants, alors encerclée et presque coupée du monde.