Paul Touvier, démobilisé en 1940, retourne à son emploi aux chemins de fer et devient membre de la Milice, un groupe paramilitaire pro-national-socialiste créé en 1943. A Lyon, où l'organisation lui confie un poste à responsabilité, il se taille une sinistre réputation dans le racket et le meurtre. A la fin de la guerre, le catholique Paul Touvier se tourne vers l'Eglise pour se cacher. Dans les années 50, il revient à Chambéry, dans la maison familiale, où il vit dissimulé. La grâce qui lui est accordée, en 1971, par Georges Pompidou, déclenche une vague de plaintes pour crimes contre l'humanité. La fuite reprend pour Touvier et les siens.