Des chercheurs mettent en doute le périple chinois de Marco Polo, notamment la Britannique Frances Wood. Cette dernière s'étonnait que le voyageur ne mentionne pas la muraille de Chine dans ses récits. De plus, de nombreux compatriotes du marchand vénitien voyaient ce dernier comme un hâbleur et un mythomane. Le sinologue Hans Ulrich Vogel et Marina Münkler, professeur de littérature, sont partis sur les traces de l'aventurier pour mener l'enquête. De Venise à Pékin en passant par Yangzhou et Quanzhou, ils ont multiplié les investigations, fouillé les archives de la Cité des Doges ou encore retrouvé des chroniques d'auteurs du XIIIe siècle faisant état du passage d'un certain Buolo à la cour de Chine.