Dans les établissements pénitentiaires français, la violence exercée par certains gardiens envers des détenus est passée sous silence. Ces dix dernières années, de nombreuses plaintes accusant des surveillants de maltraitance ont été déposées auprès des magistrats. Elles n'aboutissent que très rarement à des condamnations : les preuves formelles demeurent difficiles à rassembler dans ce lieu dont ils possèdent les clés. Aujourd'hui, les langues commencent à se délier. Choqués par la violence de leurs pairs, certains gardiens se risquent à les dénoncer, brisant ainsi la loi du silence qui règne en prison.