Chanter avec le registre vocal d'une divine soprano, et se convaincre de pouvoir en faire sa carrière,pour tout un chacun, le chemin sera fastidieux mais possible. Mais emprunter une voie de chanteuse lyrique avec un prénom aux couleurs du sud méditerranéen et porter un turban en révérence à sa foi musulmane, alors la trajectoire s'avère hasardeuse. Voilà le paradoxe filmique que nous propose Laure Pradal, dans les pas de Narimene, cette jeune cantatrice survoltée par toutes les portes qu'elle cherche à ouvrir. Entre Épinal sa ville natale et Paris, sa ville-lumière, la route est courte pour certains, très longue et assortie de désillusions pour elle. Pourquoi cet ostracisme? Comment entrer dans les réseaux influents sans carnet d'adresses ?