La France de l’épuration, entre vengeance et justice : documentaire sur France 3 ce mercredi 2 avril

Publié le mercredi 2 avril 2025 à 15h21
Ce mercredi 2 avril, le documentaire La France de l’épuration, entre vengeance et justice explore le sort réservé aux collaborationnistes à la Libération, apportant un regard nuancé sur cette période troublée.
La France de l’épuration, entre vengeance et justice : documentaire sur France 3 ce mercredi 2 avril

Ce mercredi 2 avril 2025, France 3 diffuse un documentaire percutant : La France de l'épuration, entre vengeance et justice. Ce programme revient sur une période méconnue et controversée de l'après-guerre, où le pays, libéré du joug nazi, s'est livré à une vague de règlements de comptes. Un sujet complexe, abordé avec rigueur et profondeur.

Près de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce conflit continue de marquer les esprits, bien que les témoins directs se fassent de plus en plus rares. Le cinéma s’en est souvent emparé, à travers des films emblématiques comme Le Jour le plus long (1962), qui a provoqué un pic de consommation électrique lors de sa première diffusion, ou encore Il faut sauver le soldat Ryan (1998), avec son impressionnante reconstitution du Débarquement. Les documentaires, eux aussi, explorent régulièrement les différentes facettes de cette période tourmentée. L'été dernier, un programme revenait sur les festivités des 80 ans de la Libération. Mais derrière ces scènes de liesse se cache une autre réalité, plus sombre, celle de l’épuration. C'est précisément ce que Entre vengeance et justice met en lumière, en abordant un sujet longtemps resté tabou : la soif de représailles qui s’est emparée du pays après des années de guerre et d’occupation.

La France de l’épuration, entre vengeance et justice bande-annonce France TV


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Ce documentaire, aussi poignant qu’essentiel, rappelle que l’histoire n’est jamais manichéenne. Il expose sans fard les violences post-Libération, parfois motivées par un désir de justice, parfois dévoyées en règlements de comptes expéditifs. Les images d’archives sont saisissantes, montrant notamment des scènes de lynchage et la tonte de milliers de femmes accusées de collaboration. Ces séquences, difficiles à visionner, sont cruciales pour comprendre l’état de la société française au sortir du conflit. Les chiffres en disent long : 20.000 femmes tondues, 5.000 exécutions durant l’été 1944, et des procès menés dans des conditions discutables, comme celui du Grand-Bornand, où des cercueils avaient été préparés avant même que les verdicts ne tombent. Le documentaire explore également la réponse du gouvernement, notamment la création par le Général de Gaulle de l’indignité nationale, une sanction frappant 50.000 Français par la perte de leurs droits civiques et, parfois, de leurs biens.

Au-delà des images, ce sont les témoignages qui donnent toute sa force à ce programme. D’anciens membres de la Résistance s’expriment avec recul, certains regrettant des exécutions hâtives, d’autres estimant que les représailles furent insuffisantes. Une femme ayant subi la tonte partage son expérience douloureuse, tandis que des descendants de collaborateurs racontent l’opprobre pesant encore sur leur famille. Ces paroles bouleversantes invitent le spectateur à une réflexion universelle : "Et moi, qu’aurais-je fait à leur place ?".

Avec un regard impartial et un souci d’exactitude historique, La France de l'épuration, entre vengeance et justice s’impose comme un documentaire incontournable, révélant une facette souvent occultée de l’histoire française.
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DeGaulle a voulu tourner la page vite, pour remettre l'état en ordre de fonctionner. Il a donc fait en sorte pour que beaucoup de petits salauds, fonctionnaire trop zélé, soient amnisitiés ou pas poursuivis, parce que DeGaulle avait besoin d'eux. Bon nombre de français étant mort à la guerre ou des conséquences de la guerre, il avait besoin d'une administration en ordre de marche. Et connaissant les rouages des administrations, ce n'était pas avec les communistes ivres de vengeance, ou des résistants, tous les 2 mouvements, incapables de faire fonctionner les administrations correctement, qu'il allait pouvoir redresser la France. Alors oui, l'épuration a cessé vite parce que DeGaulle en avait besoin. Il fallait aussi montrer aux américains rapidement, que DeGaulle était capable de faire fonctionner le pays France. Pour rappel, les américains, avaient déjà imprimé des billets, prévu une administration militaire pour la France, avec un gouverneur militaire comme cela fut le cas pour le Japon. A l'époque la France était un pays important en Europe, et il était hors de question de laisser les communistes prendre la direction de la France. L'URSS de Staline, était un allié, mais pas du tout un ami, c'était un concurrent dont les USA avaient peur, compétition féroce. Y a eu une course pour être les premiers entre les 2, à prendre l'Allemagne et sa direction. (son appareil industriel ce qui n'a pas été détruit). Ils avaient donc besoin d'une France qui se relève le plus vite possible. Ce qui explique aussi que contrairement à 14/18, les USA ont relevé aussi l'Allemagne, et qu'il n'y a pas eu de dommages de guerre colossaux contre l'Allemagne. Et surement aussi pourquoi DeGaulle a mené la réconciliation avec la nouvelle Allemagne, à l'époque la RFA, pendant que l'autre moitié la RDA était bunkerisé et soviétisé.

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