Auteur d'une trentaine de longs-métrages, Jacques Doillon appartient à une génération de cinéastes qui éclot à l'aube des années 1970. Son éveil artistique, une dizaine d'années après la Nouvelle Vague, aurait pu être vécu comme un moment inconfortable. Et pourtant, à l'instar de Philippe Garrel et de Maurice Pialat, cet autodidacte a érigé cet inconfort en morale de cinéma. Catalogué parfois rapidement comme le cinéaste de l'enfance et de l'adolescence, le cinéma de Doillon est bien plus complexe qu'il n'y paraît.