Pour la première fois, sept policiers ont accepté de briser leur devoir de réserve et de se confier à visage découvert sur la réalité des risques de leur métier. En novembre 2016, ils étaient des centaines à être descendus dans la rue pour faire part de leur colère, de leur frustration, de leur isolement et de leur sentiment d'abandon. Ces manifestations aussi spontanées qu'illégales avaient pris les Français et leur hierarchie de court. Depuis 2005 et la mise en place de la politique du chiffre jusqu'à la période d'attentats et l'instauration de l'état d'urgence, les policiers dénoncent la déshumanisation de leur métier et la restriction de leurs effectifs. Ils ont l'impression d'être pris pour cible par les terroristes, le banditisme des cités et les activistes dans les manifestations.
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