Avec l'intervention russe en Syrie le 30 septembre 2016, le monde a changé d'une manière aussi radicale que lors du 11 septembre 2001. Ennemi à abattre un jour, partenaire incontournable le lendemain, Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid mais avance toujours ses pions. Après la Tchétchénie, la Géorgie et l'Ukraine, voici ses armées en Syrie, pour la première fois hors de son territoire depuis la chute l'ex-URSS. Allié préférentiel des grands émergents, de la Chine à l'Iran, il s'affirme comme un modèle de rechange à l'extrême droite et parfois de la droite, comme de l'extrême gauche de l'échiquier européen.