Pourquoi Mikhaïl Gorbatchev, dernier secrétaire général du Parti communiste soviétique, de 1985 à la disparition, en 1991, de l'URSS, est-il considéré comme un traître en Russie ? Le cinéaste Werner n'évoque pas avec lui cette réalité douloureuse, pas plus qu'il n'insiste quand son interlocuteur refuse de lui confier ce qu'il a ressenti, près de trois décennies plus tôt, à la mort d'un système qu'il s'employait, depuis six ans, à réformer pour qu'il survive. Cette rencontre atypique constitue plutôt pour le cinéaste l'occasion de témoigner sa reconnaissance à celui qui incarna en Occident, dans une moindre mesure en Europe de l'Est, et en tout cas dans les deux Allemagnes, un immense espoir de paix et de renouveau politique.