De son enfance irako-syrienne à son quotidien d'exilée à Berlin, Diana El Jeiroudi revisite sa trajectoire en jonglant entre présent et passé, entre archives familiales et historiques, séquences de tournage et instantanés intimes. Dans cette percussion d'images et de sons où elle apparaît furtivement, ombre ou voix hors champ, son regard de documentariste et ses souvenirs personnels se dévoilent dans un double mouvement. A travers ces bribes de mémoire, qui font écho aux fracas de l'histoire de son pays, la réalisatrice explore la manière dont elle a intériorisé le monde de silence et d'oppression dans lequel elle a grandi, mais aussi le processus qui l'a amenée à s'en libérer, en puisant force et réconfort dans le cinéma, l'amour et l'amitié.