«Un mal nécessaire» : c'est l'expression employée depuis 1945 par les défenseurs du recours à l'arme atomique contre les populations civiles de Hiroshima et Nagasaki. Mais la cause du «mal nécessaire» réside dans le Projet Manhattan, une coalition entre militaires, scientifiques, industriels et politiques. Ce programme de recherches devait passer par une expérimentation sur les villes japonaises.
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«Un mal nécessaire» : c'est l'expression employée depuis 1945 par les défenseurs du recours à l'arme atomique contre les populations civiles de Hiroshima et Nagasaki. Depuis près de 65 ans, elle résume le discours dominant sur ce moment clé du XXe siècle. D'un côté, les témoignages poignants des survivants irradiés, les hibakusha. De l'autre, une lecture de l'Histoire qui conditionne la fin de la guerre au recours de la bombe atomique. Car la cause du «mal nécessaire» est ailleurs que dans les stratégies de la fin de la guerre du Pacifique et les débuts de la guerre froide. Elle réside dans le Projet Manhattan, une coalition inédite entre militaires, scientifiques, industriels et politiques. Ce programme de recherches, doté d'un financement d'une ampleur sans précédent, devait passer par une expérimentation sur les villes japonaises.