A Amiens, les façades colorées de Saint-Leu ne laissent rien supposer de la précarité qui y règne. Durement frappé depuis la crise de 2008, ce quartier ouvrier est devenu en quelques années une enclave de pauvreté, où le chômage touche près de 20 % de la population, et où les habitants sont tributaires des allocations versées par l'Etat. Presque tous vivent avec moins de 1000 euros par mois, le seuil légal de pauvreté. Pendant six mois, les caméras ont suivi quelques-uns de ces Amiénois, dont David, par exemple, qui enchaîne les petits boulots au noir pour compléter les 450 euros du RSA, Jessica, qui s'endette pour faire plaisir à sa fillette, ou Marie-Jo, une figure emblématique du quartier.