Un ancien gardien SS fredonne paisiblement un chant terrible que devaient apprendre les déportés juifs en arrivant à Treblinka. Le même s'émerveille encore que ses chefs aient pu "traiter" 18 000 personnes par jour. Un paysan polonais raconte, sans émotion, la routine des convois qui arrivaient quotidiennement à Treblinka et déversaient sur le quai leur chargement de survivants, affamés, transis et épouvantés, que, tout au long du chemin, d'autres paysans avaient regardés passer en faisant le signe de se trancher la gorge. Revenu aux commandes d'une locomotive, un conducteur de train parcourt à nouveau le chemin jusqu'à Treblinka. Il raconte et, spontanément, refait à son tour le geste terrible de se couper le cou. Des nazis expliquent sans ciller qu'à leurs yeux l'extermination des juifs était devenue la seule solution...