Il y a trois siècles, les castrats représentaient un idéal dans le monde de l'opéra. Senesino ou Farinelli étaient des stars adulées, tant par les femmes que par les hommes. La brève période historique des castrats a beau être révolue, la voix des contre-ténors continue de fasciner. Sur quoi repose cette mystérieuse attraction ? Revenant sur son parcours personnel, Andreas Scholl explique comment il lui a été possible de conserver une voix élevée après la mue. En vingt ans de carrière, son répertoire n'a pas cessé de s'étendre, du Moyen Age à la création contemporaine. Mais le chanteur sait pertinemment qu'une tessiture élevée ne suffit pas, qu'une voix d'ange peut vite devenir ennuyeuse. C'est pourquoi il a décidé de transmettre son savoir et son expérience en intervenant à la Hochschule de Mayence.