En mars 1516, la République de Venise décide de tolérer en ses murs les juifs, qui ont longtemps été exclus de la ville. Ils sont alors relégués dans un quartier où ils vivent à l'écart du reste de la population. C'est au bord de la lagune, dans l'actuel quartier de Cannaregio, que se développe le premier ghetto de l'histoire, que les habitants ont interdiction de quitter la nuit venue. Puisant ses racines dans une fonderie («getto» en vénitien) qui occupait les lieux autrefois, le mot «ghetto» va des lors s'imposer comme un synonyme de résidence forcée, mais également d'exclusion et de persécution.