Trois ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'avenir reste sombre pour les habitants de la région. Leur situation est différente selon qu'ils vivaient dans une zone située à moins de trente kilomètres des réacteurs – auquel cas l'accès en est totalement interdit – ou au-delà. A Yamakiya, les habitants ont le droit de revenir dans leur maison deux fois par mois pour soixante heures maximum. A Godomahita, les habitants ont pu rester, mais n'ont pas le droit de boire l'eau de leur puits. Parallèlement, nombre de citoyens doivent continuer à vivre dans des cités de conteneurs. Du provisoire qui dure. Le désespoir s'installe chez ces hommes et ces femmes qui ont tout perdu et ne croient plus guère aux promesses des autorités, qui prétendent gérer les suites de la catastrophe.