Entre dessins, débats animés et délires d'archives vidéos plutôt osés, Georges Wolinski, décédé lors de l'attentat de «Charlie Hebdo» le 7 janvier 2015, évoquait, avec sa vieille bande de tontons flingueurs d'«Hara Kiri», les raisons qui les avaient poussés à commettre les plus gros délires que la presse française ait jamais eu le courage de perpétrer. Avec une placidité déconcertante, il refusait tout effort pour tenter de dissuader son interlocuteur qu'il était ce macho féministe, cet anarchiste casé, ce rêveur fataliste, ce voyageur pantouflard qui font de lui une parfaite incarnation du paradoxe français et l'un des meilleurs caricaturistes des contradictions et tourments nationaux.