Au printemps 1890, au faîte de sa renommée, l'illustre compositeur Camille Saint-Saëns quitte Paris sans un mot, ou presque. Stupéfaite, l'opinion publique s'émeut, des reporters partent à sa recherche, des rumeurs courent sur un éventuel suicide. Le feuilleton de sa disparition occupe toutes les manchettes. Saint-Saëns a l'habitude de fuir ses obligations mondaines pour trouver refuge, sous un pseudonyme, aux quatre coins du monde : les Canaries, l'Algérie, l'Égypte, Ceylan, l'Indochine. Mais l'affaire, ici, est sérieuse : personne ne sait où il se cache. Saint-Saëns, devient alors, au sens propre, insaisissable.