En Corse ou à Paris, chez lui ou au théâtre, Guy Bedos se livre aux caméras, se racontant sans fard et sans langue de bois. Car l'humoriste acerbe est également un écorché vif, un étranger pied-noir, un homme de tous les combats qui puise dans un passé douloureux une force inépuisable, une révolte de tous les instants. Acteur, porte-parole, père ou citoyen, il évoque les sujets qui lui tiennent à coeur, assénant quelques-unes de ces phrases-choc dont il a le secret : «Je me trimbale avec un cimetière dans la poitrine. Je ne vais pas me recueillir sur les tombes, j'ai pas besoin», ou «J'essaie de ne pas faire honte au jeune homme, à l'enfant même que j'ai été».