Canal+ retirera ses chaînes payantes de la TNT en juin 2025
Suite au retrait de la chaîne C8, première chaîne de la TNT, par l'ARCOM et face à un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant en France, Canal+ annonce dans un communiqué la cessation de la diffusion de ses chaînes payantes sur la TNT.
"Le groupe CANAL+, leader européen des médias et l’un des principaux groupes mondiaux du secteur, ne cesse de subir des décisions fiscales et réglementaires pénalisantes pour son exploitation en France : augmentation de sa taxe versée au CNC, menaces sur son taux de TVA pourtant directement lié à son statut de premier financeur du Cinéma français, et enfin décision de retrait de C8, première chaîne de la TNT. Cette décision, comme le groupe CANAL+ n’a cessé de l’indiquer lors de ses auditions publiques, vient profondément déséquilibrer l’activité de ses chaînes payantes sur la TNT.
En conséquence, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la diffusion de ses 4 chaînes payantes sur la TNT (CANAL+, CANAL+ Cinéma, CANAL+ Sport, Planète). Ce retrait prendra effet en juin 2025. Seuls les abonnés de CANAL+ qui sont encore sur la TNT seront concernés. Le groupe leur proposera les équipements nécessaires afin qu'ils puissent continuer à profiter de l'ensemble des programmes de leurs chaînes sur d'autres modes de diffusion (Satellite, ADSL et fibre via les opérateurs telecoms, Internet / OTT depuis l'application CANAL+ sur l'ensemble des écrans connectés).
Le groupe CANAL+ rappelle qu'il est aujourd'hui un leader mondial du divertissement, présent dans 52 pays avec 26,8 millions d'abonnés à fin 2023, et que deux tiers de ses abonnés sont situés à l'extérieur des frontières françaises."
Canal+, qui avait déjà menacé à plusieurs reprises de quitter la TNT, conteste notamment « l’augmentation de sa taxe versée au CNC » (Centre national du cinéma) et les « menaces sur son taux de TVA pourtant directement lié à son statut de premier financeur du cinéma français ». Selon un observateur du secteur audiovisuel, « c’est la chronique d’une fin annoncée ». Canal+ en parlait depuis 2020 et le mouvement paraissait « inéluctable », alors que le groupe a évolué vers une plateforme numérique.
En outre, la décision de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, de ne pas renouveler la fréquence de C8 « vient profondément déséquilibrer l’activité de ses chaînes payantes sur la TNT », justifie le groupe audiovisuel. La décision de l’Arcom en juillet avait provoqué une déflagration dans l’audiovisuel, certains y voyant une forme de censure, d’autres manifestant leur satisfaction.
En évinçant C8, qui cumule 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de l’animateur vedette Cyril Hanouna à la barre de l'émission « Touche pas à mon poste », le régulateur avait envoyé un signal fort aux chaînes sur la nécessité de respecter leurs obligations, en matière de maîtrise de l’antenne notamment. Le rebondissement de jeudi survient alors que l’Arcom doit finaliser dans les prochains jours le processus de réattribution de 15 fréquences TNT en 2025, dont C8 a été exclu. Elle intervient aussi quatre jours avant une assemblée générale décisive pour le projet de scission du groupe Vivendi en quatre entités indépendantes, dont la société Canal+.
En cas de feu vert des actionnaires, Canal+ sera coté à la Bourse de Londres à partir du 16 décembre. La télévision numérique terrestre (TNT), lancée en 2005 en métropole, structure encore largement le paysage audiovisuel français et reste l’unique mode de réception de la télévision pour près de 20% des foyers équipés d’un poste.
"Le groupe CANAL+, leader européen des médias et l’un des principaux groupes mondiaux du secteur, ne cesse de subir des décisions fiscales et réglementaires pénalisantes pour son exploitation en France : augmentation de sa taxe versée au CNC, menaces sur son taux de TVA pourtant directement lié à son statut de premier financeur du Cinéma français, et enfin décision de retrait de C8, première chaîne de la TNT. Cette décision, comme le groupe CANAL+ n’a cessé de l’indiquer lors de ses auditions publiques, vient profondément déséquilibrer l’activité de ses chaînes payantes sur la TNT.
En conséquence, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la diffusion de ses 4 chaînes payantes sur la TNT (CANAL+, CANAL+ Cinéma, CANAL+ Sport, Planète). Ce retrait prendra effet en juin 2025. Seuls les abonnés de CANAL+ qui sont encore sur la TNT seront concernés. Le groupe leur proposera les équipements nécessaires afin qu'ils puissent continuer à profiter de l'ensemble des programmes de leurs chaînes sur d'autres modes de diffusion (Satellite, ADSL et fibre via les opérateurs telecoms, Internet / OTT depuis l'application CANAL+ sur l'ensemble des écrans connectés).
Le groupe CANAL+ rappelle qu'il est aujourd'hui un leader mondial du divertissement, présent dans 52 pays avec 26,8 millions d'abonnés à fin 2023, et que deux tiers de ses abonnés sont situés à l'extérieur des frontières françaises."
Canal+, qui avait déjà menacé à plusieurs reprises de quitter la TNT, conteste notamment « l’augmentation de sa taxe versée au CNC » (Centre national du cinéma) et les « menaces sur son taux de TVA pourtant directement lié à son statut de premier financeur du cinéma français ». Selon un observateur du secteur audiovisuel, « c’est la chronique d’une fin annoncée ». Canal+ en parlait depuis 2020 et le mouvement paraissait « inéluctable », alors que le groupe a évolué vers une plateforme numérique.
En outre, la décision de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, de ne pas renouveler la fréquence de C8 « vient profondément déséquilibrer l’activité de ses chaînes payantes sur la TNT », justifie le groupe audiovisuel. La décision de l’Arcom en juillet avait provoqué une déflagration dans l’audiovisuel, certains y voyant une forme de censure, d’autres manifestant leur satisfaction.
En évinçant C8, qui cumule 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de l’animateur vedette Cyril Hanouna à la barre de l'émission « Touche pas à mon poste », le régulateur avait envoyé un signal fort aux chaînes sur la nécessité de respecter leurs obligations, en matière de maîtrise de l’antenne notamment. Le rebondissement de jeudi survient alors que l’Arcom doit finaliser dans les prochains jours le processus de réattribution de 15 fréquences TNT en 2025, dont C8 a été exclu. Elle intervient aussi quatre jours avant une assemblée générale décisive pour le projet de scission du groupe Vivendi en quatre entités indépendantes, dont la société Canal+.
En cas de feu vert des actionnaires, Canal+ sera coté à la Bourse de Londres à partir du 16 décembre. La télévision numérique terrestre (TNT), lancée en 2005 en métropole, structure encore largement le paysage audiovisuel français et reste l’unique mode de réception de la télévision pour près de 20% des foyers équipés d’un poste.
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