D'Hervé Bourges, le seul président de chaînes de télévision que les Français reconnaissaient dans la rue, on se souvient surtout des années «lumière», trois décennies à la tête des plus grands médias du pays : RFI, TF1 - jusqu'à sa privatisation -, Antenne 2 et FR3, RMC ou le CSA. A partir de 1981, il sera l'un des principaux artisans de la révolution de l'audiovisuel voulue par la gauche et François Mitterrand. Mais bien avant, il y eut les «années de braise», celles qui, selon ses propres mots, l'ont rendu persona non grata en France, pour ses engagements politiques dans l'Algérie des années 60 et en Afrique. En repartant sur les traces de son passé en 2012, à la rencontre de celles et ceux qui ont marqué son parcours, en France, en Algérie, au Cameroun, Hervé Bourges consultait sa mémoire.