Affaire Pelicot : les femmes de Mazan, le documentaire sur Téva jeudi 3 avril

Cette affaire hors du commun et son procès ont secoué l’opinion publique à l’échelle mondiale. Pendant quatre mois, 51 hommes ont défilé devant le Tribunal Judiciaire d’Avignon, accusés d’avoir agressé Gisèle Pelicot dans son sommeil. Ce crime, orchestré par Dominique Pelicot, son époux, a bouleversé les consciences.

Dans ce document, les autrices donnent la parole à six femmes ayant partagé la vie de ces accusés. Comment ont-elles pu ignorer ce qui se tramait ? Mères, filles, compagnes, épouses ou ex-femmes, elles ont accepté de témoigner tout au long du procès, dévoilant leur existence d’avant, la stupeur de la révélation et l’impact de l’affaire sur leur quotidien. Dévastées, salies, certaines cherchent à comprendre, d’autres peinent à pardonner. Lors de leur passage à la barre, elles ont dû faire face aux interrogations des magistrats, à la pression médiatique et aux réactions parfois violentes de certaines associations. Tandis que certaines persistent dans le déni, d’autres expriment leur colère et leur désarroi. Certaines ont même été contraintes de fuir après la divulgation de leurs coordonnées sur les réseaux sociaux. Une seule certitude : à l’instant où la police a frappé à leur porte, leur vie a basculé.

Honte, dégoût, culpabilité, amour ou désir de pardon, leurs témoignages révèlent l’onde de choc qui a ébranlé leur quotidien et disloqué leurs familles. Dépression, isolement, perte d’emploi, audience après audience, elles racontent comment elles ont dû affronter l’impensable et reconstruire leur existence dans l’ombre du drame.

Quelques-unes de ces voix :

• Samia, 44 ans, auxiliaire de vie, a été anéantie en découvrant l’horreur de l’affaire. Profondément marquée, elle a sombré dans la dépression, perdant près de 10 kilos. Son mari, mécanicien, avait fréquenté le domicile des Pelicot avant leur mariage. Leur projet d’enfant s’est envolé avec l’incarcération de son époux. Aujourd’hui, elle lutte seule pour subvenir à ses besoins, jonglant entre son travail et les frais d’avocat. À l’audience, elle a dû supporter d’être qualifiée de « monstre » aux côtés de son mari.
• Fanny, 33 ans, a un parcours jalonné de relations destructrices. Après avoir subi des violences physiques et psychologiques, elle pensait enfin avoir trouvé une stabilité avec son compagnon actuel, père de sa fille. Lorsqu’ils se sont rencontrés, il venait de purger sa peine pour le viol de Gisèle Pelicot. Il lui a tout avoué dès le début, et elle a choisi de lui faire confiance. Pour elle, il n’est pas un criminel. Pendant toute la durée du procès, elle lui a apporté un soutien indéfectible.
• Clara a vécu dix ans sous l’emprise d’un homme violent. Victime de viols conjugaux et de crises de jalousie incontrôlables, elle a enduré une relation toxique qui l’a détruite. L’incarcération de son ex-mari a été une épreuve, mais aussi une libération. Ce choc lui a donné la force de fuir et de se reconstruire avec ses enfants, qui ont choisi de couper tout lien avec leur père.

À travers ces récits bouleversants, ce document explore les répercussions d’un crime qui ne s’est pas seulement inscrit dans les tribunaux, mais aussi dans la chair et la mémoire de celles qui ont vu leur monde s’effondrer.

Affaire Pelicot : les femmes de Mazan à 21h00 sur Téva ce jeudi 3 avril

Les femmes des Maris de l'affaire Pélicot témoignent sur Téva,