Ecrivains de premier plan, Péter Nádas et Péter Esterházy ont en commun la place centrale que tient l'histoire dans leur oeuvre. «Il n'y a pas de grande histoire et d'histoire personnelle l'une sans l'autre», estime Péter Nádas. Ancien footballeur, issu d'une grande famille magyare dont il revisite le passé fantasque et accablant dans «Harmonia caelestis», Péter Esterházy a incarné, à la fin des années 70, le renouveau de la littérature hongroise. Son oeil pétillant glisse volontiers de la gravité à la malice. Chez Péter Nádas, c'est une sensibilité exacerbée qui s'exprime et qui se traduit dans ses livres par une narration déréglée, hantée par l'idée du chaos.