Sur le front : Que fait-on de tout ce maïs ? sur France 5 ce lundi 16 juin

Publié le lundi 16 juin 2025 à 07h59
Présent dans presque tous les paysages agricoles français, le maïs occupe une place démesurée dans nos champs… mais presque aucune dans nos assiettes. Cette culture intensive, gourmande en eau et omniprésente, alimente surtout des filières industrielles peu connues du grand public : sirop de glucose, biogaz, carburant ou exportation. À travers une enquête de terrain, Hugo Clément explore les dessous de cette céréale roi, devenue symbole des excès du modèle agro-industriel français.
Sur le front : Que fait-on de tout ce maïs ? sur France 5 ce lundi 16 juin

Le paradoxe du maïs français : omniprésent dans les champs, invisible dans nos assiettes

🌽 Une omniprésence agricole… pour une consommation humaine minime


En sillonnant les routes des Landes, des Pyrénées-Atlantiques ou encore de l’Alsace, un constat saute aux yeux : le maïs est partout. Cette culture couvre plus de 2,5 millions d’hectares en France, soit l’équivalent de la surface de la Bretagne. Pourtant, nous en consommons très peu directement. Alors, à quoi sert tout ce maïs cultivé avec autant d’ardeur ?

🚰 Une céréale extrêmement gourmande en eau


Le maïs est l’une des cultures les plus consommatrices d’eau. Il mobilise à lui seul environ un quart de la ressource en eau agricole du pays. Dans le Sud-Ouest, cette réalité alimente les tensions. Les habitants, contraints à des restrictions en période de sécheresse, supportent de moins en moins l’irrigation massive destinée à cette seule culture. Nous avons remonté les réseaux d’irrigation jusqu’aux pompes, souvent implantées dans les rivières, parfois en pleine alerte canicule.

🌱 Une monoculture aux lourdes conséquences


Le maïs est la seule véritable monoculture à l’échelle nationale. Contrairement au blé ou à l’orge, qui alternent généralement avec d'autres cultures, le maïs occupe les mêmes parcelles année après année. En Alsace, cette pratique met en péril le grand hamster, surnommé « la marmotte de Strasbourg ». Cet animal, qui a besoin d’herbes hautes au sortir de l’hibernation, ne trouve plus que des champs nus. Il est désormais en danger critique d’extinction.

🏭 Du champ à l’industrie : des usages méconnus


On pourrait croire que le maïs alimente principalement les élevages. En réalité, une part importante est destinée à l’industrie. En suivant les camions, nous avons découvert que de nombreux chargements se dirigent non vers des fermes, mais vers des usines ou des ports. Le maïs est transformé en sirop de glucose, un sucre présent dans une multitude de produits transformés — y compris salés — et associé à de nombreux problèmes de santé publique.

Autre destination surprenante : la production de biogaz ou de carburants. Grâce à son potentiel méthanogène, le maïs devient une source d’énergie, au prix d’une pression accrue sur les ressources en eau et les sols.

🚢 L’exportation, un débouché majeur


Chaque année, près d’un tiers du maïs grain produit en France est exporté. Une grande partie transite par des ports industriels, comme ceux que nous avons visités dans le Sud-Ouest. Le maïs français part ainsi nourrir des élevages industriels à l’étranger, notamment de porcs et de volailles.

🛡️ Des citoyens engagés pour un autre modèle agricole


Face aux dérives de cette culture, des citoyens s’organisent :
  • Charlotte Kerglonou, éleveuse en Bretagne, milite pour réduire la dépendance au maïs, aussi bien dans les champs que dans les méthaniseurs.
  • Agnès Baudrillart, retraitée en Charente, lutte pour la préservation des nappes phréatiques, gravement affectées par l'irrigation intensive.
  • Daniel Reininger, d’Alsace Nature, dénonce la disparition du grand hamster au profit de la production d’amidon.
  • Pierre Slamich, fondateur d’Open Food Facts, éclaire les consommateurs sur la présence ubiquitaire de sucres issus du maïs dans nos aliments transformés.

🧪 Des pratiques controversées


Pour optimiser les rendements, certains agriculteurs bâchent les champs avec des films plastiques, censés réchauffer le sol. Même lorsque ces bâches sont qualifiées de « biodégradables », elles laissent des résidus de plastique dans les sols, aggravant la pollution agricole.

Une culture à repenser


La culture du maïs illustre les paradoxes d’un système agro-industriel productiviste : omniprésente sur le territoire, énergivore et exportée en masse, elle alimente des filières peu durables, au détriment de la biodiversité, de la qualité de l’eau et de notre santé. Pour ceux qui la combattent, il s'agit moins de supprimer le maïs que de retrouver un équilibre, où cette culture aurait une place raisonnable, diversifiée et mieux encadrée.

Sur le front Que fait-on de tout ce maïs ? (magazine) à 21h05 sur France 5


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Reportage clairement Anti Agri ! Si les agricultures cultive une partie de leurs terres pour l'enegie, ce n'est pas pour affamé le monde ! Les humains préfèrent l'enegie pour ce déplacer ou pour toutes les machines présentent dans les maisons. Sans électricité ce ne sont pas les agriculteurs qui vont pleurez, mais bien les détracteur de ce reportage. Que ferez vous sans électricité ou bio ethanol issu aussi du maïs. Vous voulez du blé et des céréales pour nourrir les français, alors commencer par acheter FRANCAIS. Nos vaches et lait locaux meme si elle sont 3X plus chers que les vaches américaine. Et le Blé , il y a de plus en plus d'intalérent au gluten, la santé aussi tue nos cultures. Il suffit de lancé une mode alimentaire et tous les citadins se jete sur le BIO, le SANS GLUTEN et le VEGAN pas français parce que c'est TROP CHERE. il faut savoir ce que vous voulez ?????? Dans tous les cas, c'est le bas de la chaine qui trinque . La preuve, l'agriculure française à divisé autant que vos champs alsacien en 80 ans (Une generation). A l'époque 10 hectares faisais vivre toute une famille de 6pers (parent, grand parent et enfant). aujourd'hui il faut plus de 100 hectares pour un couple, Toute culture confondu. Pour ARRET ce massacre, VOUS téléspectateur consommé différemment, consommer local directement chez vos producteur pas au supermarché, permet un cheval ou un velo pas électrique pour vous déplacer et allés vous couchez au horaire du soleil .ETES VOUS PRET ??????

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