C dans l'air l'invité
Info Magazine d'information 18/10/2024 à 17h47 11min 15 vuesLe procès des viols de Mazan se tient devant la cour criminelle du
Vaucluse depuis début septembre. Dans ce procès hors normes, Dominique
Pelicot est accusé d'avoir drogué et violé son épouse, et d'avoir
organisé des viols par des dizaines
d'inconnus recrutés sur Internet, à son dominicile. Mercredi, la
victime, Gisèle Pelicot, s'est exprimée à la barre face à son ex-mari et
50 autres hommes accusés de l'avoir violée, à plusieurs reprises."Je
suis une femme totalement détruite (...) Je ne sais
pas comment je vais me reconstruire, me relever de tout ça" a-t-elle
expliqué".
Celle qui a choisi de médiatiser son affaire s'est expliquée. Elle n'a
pas voulu du huis clos afin "que toutes les femmes qui sont victimes de
viol se disent 'Mme Pelicot l'a fait, on peut le faire'". Pour elle, la
honte doit changer de camp : "Je ne veux plus
qu'elles (les femmes victimes de viol) aient honte (...) La honte ce
n'est pas à nous de l'avoir, c'est à eux (...) J'exprime surtout ma
volonté et détermination pour qu'on change cette société".
Me Laure Heinich, avocate au barreau de Paris et écrivaine, nous livrera
son analyse sur ce procès hors-norme, de par le nombre d'accusés, le
courage de la victime, érigée en icône française et mondiale, et les
thèmes abordés, que sont le consentement ou la
soumission chimique. Y aura-t-il un avant et un après Mazan pour la
justice française et pour la société ? La notion de consentement
est-elle de plus en plus comprise ?