C dans l'air l'invité
Info Magazine d'information 30/10/2024 à 17h45 12min 36 vues
Ancien graphiste chez Pixar et Disney, il est jugé à
partir de mardi devant les assises de Paris pour avoir commandité et
visionné en direct sur internet les viols et agressions sexuelles de
mineures aux Philippines.
Ce graphiste français est jugé à partir de mardi 29 octobre et jusqu'à
jeudi, devant la cour d'assises de Paris dans une affaire de
"livestreaming". Derrière cet anglicisme se cache un phénomène en pleine
expansion depuis la pandémie de Covid : le fait de commanditer
à distance, depuis son ordinateur des viols d'enfants visionnés en
direct.
L'homme de 59 ans, connu pour ses collaborations avec Disney et Pixar,
notamment sur les dessins animés Ratatouille, Les Indestructibles, ou
encore Là-Haut, est accusé d'être à l'origine, depuis la France et les
États-Unis, de centaines de viols sur des enfants
aux Philippines. Il aurait pu sévir encore longtemps sans ces virements
d'argent suspects repérés en 2019 par Europol. 50 000 euros au total,
ce qui représente, selon les enquêteurs, un millier de viols et
d'agressions sexuelles payés 50 euros en moyenne.
Des abus commis sur des petites filles âgées de 3 à 15 ans, le plus
souvent par leurs parents, à la demande de cet homme qui donnait des
ordres derrière son ordinateur avant d'assister en direct aux
agressions.
Devant les policiers, celui qui se définit comme "un vrai pédophile"
reconnaît aussi avoir ordonné à plusieurs reprises des actes de torture
sur les jeunes victimes. "J'allais jusqu'à l'extrême limite, puis quand
le dégoût me montait à la tête, je coupais la
caméra. J'avais l'impression, dit-il, que ça n'existait pas". Des
agressions qui ont pourtant bien eu lieu et pour lesquelles la loi
permet de poursuivre ce graphiste comme complice, même s'il n'a jamais
participé physiquement aux agressions. Il encourt vingt
ans de de réclusion criminelle.