C dans l'air l'invité
Info Magazine d'information 11/12/2024 à 13h31 11min 19 vuesLe pouvoir en Syrie a été repris par les rebelles jihadistes, faisant
ainsi tomber le régime de Bachar al-Assad en place depuis plus de 20 ans
en Syrie. Un régime renversé de façon éclair dimanche par les rebelles
jihadistes du groupe Hayat
Tahrir al-Sham (HTS).
Si la chute du dictateur syrien, qui martyrisait sa population, a été
favorablement accueillie par les dirigeants occidentaux, la crainte de
voir s'accroître la menace terroriste a ressurgi. Depuis, les autorités
françaises se disent "vigilantes" face au risque
terroriste. Une vigilance également orientée vers Daesh, encore présent
en Syrie quoique très affaibli. La crainte vient tant d'avoir de
nouveaux attentats fomentés depuis la Syrie, à l'image du 13-Novembre,
que du réveil d'une nébuleuse jihadiste en Europe.
"Je ne pense pas que la situation en Syrie change beaucoup sur la
capacité à envoyer des commandos sur le territoire européen. Le HTS
indique sa rupture avec al-Qaïda et déclare s'éloigner du djihadisme
international, son calendrier a l'air propre à la Syrie",
souligne sur RTL Olivier Christen, le procureur national
antiterroriste. Pourtant, un élément vient semer le doute sur la
sincérité du HTS : le tueur de Samuel Paty avait des contacts avec un
membre du groupe nommé Farrouk Faizimatov. Les autorités françaises
sont dans une "phase d’observation active", notamment auprès des
ressortissants français proches de HTS ou d'autres groupes qui gravitent
autour.
Alain Bauer, professeur de criminologie au Cnam, expert en sécurité
intérieure, et auteur du "Dictionnaire amoureux illustré du crime", nous
donnera son analyse du risque terroriste en France et en Europe, depuis
la chute du régime de Bachar al-Assad.