C dans l'air
Info Magazine d'information 04/11/2024 à 17h51 1h05min 44 vuesAprès des mois de campagne sous tension, les
électeurs américains sont appelés aux urnes ce mardi 5 novembre pour
élire leur 47e président. Qui va succéder à Joe Biden à la
Maison-Blanche ? Sa vice-présidente Kamala Harris ou l’ex-président
Donald Trump ? À la veille du scrutin, les deux candidats jettent leurs
dernières forces dans la bataille alors que le scrutin est annoncé
comme particulièrement serré. Preuve de cette incertitude, les enquêtes
d‘opinion varient beaucoup d’une agence à l’autre.
Selon une enquête d’Harris X et Forbes publiée jeudi, Kamala Harris
dispose d’une légère avance dans chacun des sept États-pivots, tandis
qu’à en croire un sondage d’AtlasIntel dévoilé samedi, c’est Donald
Trump qui serait en tête dans tous les "swing states",
ces sept États clés qui peuvent basculer l’élection.
Des États que Kamala Harris et Donald Trump ont ratissé ce week-end pour
tenter de convaincre les derniers indécis et surtout mobiliser leurs
électeurs. Spots télévisés, meetings, porte-à-porte, les deux candidats
maintiennent un rythme frénétique dans cette
fin de course à la présidentielle alors que plus de 78 millions
d’électeurs ont déjà voté par anticipation et que l’inquiétude gagne les
esprits. Car ce match Kamala Harris-Donald Trump cristallise les
profondes divisions d’un pays déchiré, où l’on retient
son souffle.
La candidate démocrate s'est invitée dans la très populaire émission de
sketchs "Saturday Night Live", surnommée SNL, samedi et sillonne le
pays. Sur scène elle s’est montrée optimiste et mise sur la mobilisation
des électrices. "Le vent est de notre côté"
a estimé Kamala Harris alors qu’un sondage, celui commandé par le Des
Moines Register, titre de presse de l’Iowa, fait grand bruit. En effet,
il annonce dans cet État du Midwest trois points d’avance pour Harris
face à Trump : 47 vs 44. Et ce, dans un état
connu pour être le baromètre au début de la campagne présidentielle
avec son fameux "caucus de l’Iowa". En 2016 et 2020, Donald Trump a
remporté cet État. Il était crédité de 18 points d’avance en juin face à
Biden, et de quatre points de plus que Harris en
septembre.
De son côté, le républicain a franchi un nouveau cap dans la violence
verbale ce week-end en déclarant dimanche que si les journalistes
présents devant lui se faisaient tirer dessus, cela ne le dérangerait
pas. À l’approche du vote, la campagne paraît de plus
en plus violente, et Donald Trump multiplie les outrances. Il continue à
nier sa défaite lors des élections de 2020 et remet déjà en question la
fiabilité des résultats de cette élection très serrée. Il a également
choisi de s'en prendre aux migrants, assurant
une nouvelle fois qu'il ferait appel à une loi datée de 1798, appelée
l'Alien Enemies Act. C'est en vertu de cette loi que les citoyens
américains d'origine japonaise, italienne et allemande avaient été
internés pendant la Seconde guerre mondiale. "Les États-Unis
sont désormais un pays occupé. On parle de milliers de personnes dans
toutes nos villes", a déclaré le républicain qui promet depuis des mois
d’expulser des milliers de personnes s’il est élu.
Nos journalistes se sont rendus en Arizona à la rencontre de cette
Amérique fracturée où la question de l’immigration est une des
préoccupations majeures.
Les experts :
- James ANDRE - Grand reporter – France 24
- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -
Ouest France
- Anne DEYSINE - Juriste et politologue, spécialiste des États-Unis
- Elisa CHELLE - Professeur de science politique – Université Paris Nanterre, rédactrice en cheffe de la revue
Politique américaine En duplex depuis New-York- Laurence HAIM - Journaliste pour « L’heure américaine » - France Info TV