C dans l'air
Info Magazine d'information 13/11/2024 à 14h26 1h04min 34 vuesIl est l'homme derrière la réélection de Donald Trump. Le milliardaire
américain et fondateur de Space X, Elon Musk, vient d'être nommé à la
tête du ministère de "l'efficace gouvernementale". Le propriétaire de la
plateforme X, sur laquelle il n'a cessé de
soutenir la campagne de Trump, aura pour mission de couper dans les
dépenses du gouvernement et de dissoudre les régulations. "Il est
important que nous apurions le gâchis et la fraude de masse dans les
dépenses gouvernementales de 6 500 milliards de dollars",
a déclaré le président élu américain dans un communiqué. Une manière de
remercier Elon Musk de son indéfectible soutien ces derniers mois. Né
en Afrique du Sud, l'homme aux 271 milliards d'euros selon le dernier
classement de Forbes, n'a pas hésité à donner
200 millions de dollars de sa fortune personnelle à un Super Pac, une
organisation politique destinée à lever des fonds pour la campagne du
candidat républicain. Sa nomination au gouvernement pose la question de
nombreux conflits d'intérêt, notamment pour
son entreprise SpaceX qui fournit la Nasa. Une difficulté qui ne semble
pas inquiéter le moins du monde Donald Trump.
Le président américain a cité d'autres noms de son futur gouvernement.
Figure reconnue de la chaîne télévisée conservatrice Fox News, le
vétéran d'Irak et nationaliste revendiqué Pete Hegseth, a été nommé
secrétaire d'État à la Défense. Il remplacera le général
quatre étoiles Lloyd Austin et aura la lourde tâche de diriger 2,8
millions de personnes avec un budget de près de 1000 milliards de
dollars. Ancien gouverneur de l'Arkansas et pasteur apprécié de la
communauté évangélique, Mike Huckabee a été nommé ambassadeur
des États-Unis à Jérusalem. Avec lui, le président israélien pourra
compter sur un allié encore plus marqué, Mike Huckabee estimant de
longue date que l’occupation de la Palestine est légitime. Dans les
autres noms, Donald Trump a nommé le "Tsar des frontières"
Tom Homan à la gestion des frontières, partisan d'une ligne dure sur
l'immigration clandestine. Fidèle du président, la gouverneure du Dakota
du Sud, Kristi Noem, sera chargée de la sécurité intérieure.
Avec ces premières officialisations, Donald Trump ne pouvait pas faire
plus plaisir au camp réactionnaire. Ces dernières années la croisade
anti-progressisme a déjà bien avancé, notamment dans les écoles de
certains États du sud, comme le Texas, où la première
université ouvertement "anti-woke" a ouvert ses portes en mars dernier.
Devant les lycées d'Arizona, on ne compte plus les manifestations de
parents d'élèves opposés aux programmes d'enseignement public considérés
comme trop féministes ou antipatriotes. Certains
professeurs n'osent même plus enseigner l'éducation sexuelle aux
élèves, de peur d'être licenciés par les "conseils d'éducation" qui
décident du contenu des programmes scolaires.
Qui est Elon Musk, l'homme derrière la réélection de Donald Trump ? À
quoi va ressembler la nouvelle administration américaine ? Et pourquoi
la croisade anti-woke s'intensifie aux États-Unis ?
Les experts :
Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis
Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs
Olivier TESQUET - Journaliste à la cellule enquête – Télérama
Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de "Qui est vraiment Donald Trump ?"
Laurence HAÏM - En duplex des USA, Journaliste pour « L’heure américaine » - France Info TV