Grands Reportages - Les disparues de la gare de Perpignan : le monstre a parlé - Episode 3

A la fin des années 90, le quartier de la gare à Perpignan devient le théâtre d’une série de disparitions et de meurtres. Les victimes, des jeunes et jolies femmes brunes, marchaient toutes aux alentours de la gare. Cette affaire est tristement connue sous le nom de « Les disparues de la gare de Perpignan ».
Elles s’appellaient Mokhtaria Chaïb, Marie-Hélène Gonzalez et Fatima Idrahou. Elles ont toutes été assassinées, certaines atrocement mutilées.
Tatiana Andujar, elle, a disparu en sortant de la gare. Sans témoin. Son corps n’a pas été retrouvé. Une énigme jamais résolue.
Face à tant de cruauté, la psychose s’empare de la ville pendant des années.
Quel monstre peut agir ainsi en plein centre-ville sans jamais être surpris ?
Est-ce l’oeuvre d’un seul prédateur ou a t’il des complices ?
Pendant 17 ans, les enquêteurs se sont succédés sur cette affaire aux multiples rebondissements. Ils se sont épuisés, acharnés à déployer toutes leurs ressources pour traquer un tueur insaisissable, hors normes. Ils ont trébuché, manqué cruellement de chance, ont suivi de fausses pistes et ont souvent cru coincer le suspect idéal.
Comme si le destin s’évertuait à les éloigner de la vérité.
Pendant toutes ces années, la police et la justice ont couru derrière un fantôme qui rodait pourtant tout près...
Puis en 2014, coup de théâtre ! Grâce à un nouveau logiciel américain, mis en place par le FBI, des échantillons d'ADN, prélevés 17 ans plus tôt, sur la scène d’un des crimes se mettent à parler. Un suspect est enfin identifié : Jacques Rançon, 54 ans, très banal... Monsieur Tout-le-monde. Ses empreintes ne sont fichées que depuis 3 mois suite à un petit délit : la chance semble enfin sourire à la police !
Cette série de trois documentaires décrit minutieusement le fil des investigations menées à l’époque par les services de police de Perpignan. Les enquêteurs principaux de l’enquête reviennent sur cette affaire qui les a hantée pendant 17 ans et dont ils ne se sont jamais réellement remis.
Gilles Soulié, ancien directeur de la police judiciaire de Perpignan, découvre le corps dénudé de Mokhtaria Chaïb dans un terrain vague de la ville en 1997, suivi un an plus tard du corps éviscéré de Marie-Hélène Gonzales. Muté en 2000 à la SRPJ de Montpellier, cette affaire, l’obsédera jusqu'à l'arrestation de Jacques Rançon en 2014.
Après des années à la brigade des stupéfiants, Félix Marteil rejoint les équipes de la criminelle au départ de Gilles Soulié. Il a eu la lourde tâche d'annoncer à la famille de Fatima Idrahou son meurtre. Il a d’ailleurs coincé l’assassin de celle-ci. Un gérant de bar intriguant, fasciné par les meurtres de la gare de Perpignan. L’homme fera longtemps figure de principal suspect dans le dossier des disparues de la gare. Une des nombreuses fausse pistes…
Vincent Delbreilh, fraîchement arrivé de la prestigieuse Brigade Criminelle du 36 Quai des Orfèvres, reprend le dossier après la retraite de Felix Marteil en 2006. Son regard neuf et les avancées scientifiques dans la recherche ADN lui permettent d'identifier enfin le serial killer …. Jacques Rançon.
3
Tous les trois sont liés à jamais par leur traque de l’un des plus grand serial killer de France.
La journaliste de l’Indépendant, Corine Sabouraud a couvert l’affaire dès le premier jour. Pour elle aussi, ce dossier est l’est des plus fascinant de sa carrière.